Pour bien débuter la première journée !

[J'ai l'impression de ne plus savoir comment écrire >.<]

Les chuchotements, les petits rires méchants, les regards qui en disaient longs. Ça faisait du bien de les retrouver après les vacances d’été. C’était un peu étrange de s’ennuyer de ces choses qui étaient relativement assez méchantes, mais ça permettait de pimenter un peu la journée. Sérieusement, une journée où il ne se passait rien n’était pas une bonne journée. C’était une journée ennuyante.

D’ailleurs, les remarques avaient commencé tôt ce matin. Il fallait dire que, pour la première journée, Gormghlaith avait fait fort. Dès que le soleil avait pointé le petit bout de son nez, elle avait reçu une lettre de son père et de son oncle et il fallait dire que ce qu’il avait écrit dedans l’avait rendu heureuse comme tout. Elle n’avait pas pu résister à une petite crise d’hystérie qui s’était soldé par faire le tour de chaque étage en criant comme une vraie dégénérée. D’anciens élèves avaient l’habitude de son comportement, ne faisaient que se foutre d’elle, mais il était envisageable de penser qu’elle avait traumatisé quelques nouveaux étudiants. Ils allaient devoir s’y faire. Ce genre de crise était fréquent de la part de Nessy. D’ailleurs, pourquoi elle s’était mérité le surnom de la Wierd ? Ce n’était pas juste à cause de son look.

Ça lui rappelait la maison. Et dire que certains sorciers se croyaient plus intelligent et meilleurs que certains moldus. En fait, est-ce qu’ils étaient si différents ? En y pensant bien, ils avaient de gros points en commun. Certains cherchaient à tout prix à avoir plus de puissance pour montrer leur suprématie au monde. D’autres étaient absolument méchants, simplement pour le plaisir de faire du mal. D’autres la gentillesse incarnée, passant leur vie à aider les autres. En fait, les sorciers et les moldus se ressemblait plus que certains voulaient bien l’avouer, mais on n’y pouvait pas grand-chose. C’était une chose qui était bien intégré dans l’esprit des gens : les sorciers étaient meilleurs. Ça se voyait d’autant plus dans cette école qui n’acceptait pratiquement aucun enfant de moldus. La pureté du sang, voilà ce qui importait tellement.

Comme c’était aussi la rentrée, les commentaires sur sa crise de ce matin persistèrent plus longtemps que d’habitude. Il fallait dire que les gens n’avaient plus trop l’habitude de la voir agir de cette manière. Il y avait toujours la possibilité qu’ils ne comprennent pas pourquoi une fille de dix-sept agissait d’une telle manière, mais bon. Cette jeune femme ne s’était jamais préoccupée de ce que l’on racontait sur son sujet. Si elle l’aurait fait, elle aurait de nouveau les cheveux bruns, elle devrait porter des lentilles qui cachaient la vrai couleur de ses yeux, ne porterait plus ses étoiles sur son visages, elle s’habillerait de manière plus conventionnelle, elle aurait une personnalité moins explosive, bref elle serait comme une pâle copie de certaines filles et ça, jamais ! Ça voudrait aussi dire que, pour jouer du violon, il fallait être strict, ne pas avoir de vie ou jouer des rigodons. Non, elle était mieux comme elle était, même si c’était pour déranger près du trois quart des personnes qui étaient dans ce château.

Malheureusement, cette élève de Borée avait aussi un autre don, celui de s’attirer des ennuies. C’était un peu comme si elle était un aimant devant du fer qui était les ennuis. Les deux ne pouvaient que s’attirer. Et cette première journée ne pouvait pas faire exception à la règle. Alors qu’elle était en chemin pour retourner à son dortoir, il avait fallu qu’il répondre à un type qui devait faire trois fois son poids et qui devait bien la dépasser de deux têtes. Oui, les remarques que l’on passait sur elle ne la dérangeaient pas, mais il fallait bien mettre un peu les points sur le I. Dans sa spontanéité et dans une franchise, elle devait avoir dit les mots qui ne fallait pas dire à cette armoire à glace. Résultat ? Il était très en colère et il voulait lui refaire le portrait. Franche, mais n’ayant pas beaucoup de courage, elle dut user de sa rapidité pour échapper à ce gros molosse qui lui courait après. C’était d’ailleurs dans son empressement qu’il manqua une marche de l’escalier en colimaçon qui devait l’amener au quatrième. Cela fit en sorte que Princesse déboula les quelques marches qu’elle avait déjà monté, se ramassant écrasé par terre, sur le dos, sous les rires des quelques personnes qui étaient présentes.

Ael, ange en celtique, pourtant tout le monde savait que le Notos était loin d’être un ange, même si il en avait parfois l’air. Ce matin là, il avait finit par se battre avec son copain du moment, enfin son ex maintenant… Cet idiot voulait que le brun aux yeux bleu se débarrasse de son chat… Résultat, c’était de lui qu’il s’était débarrassé. Mais il avait effrayé son chat qui s’était élancé dans le couloir. Voilà une chose que Ael n’aimait vraiment pas : Lui courir après dans ces couloir. Le garçon avait finit par le retrouver percher au sommet d’une statue… Il allait devoir grimper là haut maintenant ? Tsss…

Au moment où le brun était en équilibre sur la statue, ce maudit chat a porter de main une tornades était arrivée, tournant les yeux il l’avait reconnue. Il l’avait déjà croisé et avait entendu parler d’elle : Gormghlaith Shaughnessy. Elle fila aussi vite qu’elle était arrivée et Ael perçut un éclat noir dans son champ de vision. Il regarda au dessus de la statue et s’aperçut que… Le chat n’était plus là… Génial ! Tout était à refaire !

Et alors qu’il repartait à la recherche de son chat de malheur, mais le seul être qu’il aimait plus que tout. Ael avait finit par le rattraper par la peau du coup alors que le chat s’apprêtait a monter des escaliers…

« Non ! Tu t’es assez baladé comme ça le chat ! »

Il brandit le chat devant son visage et l’animal le regarda de ses grands yeux verts et lâcha un petit miaulement… Mais non, l’homme n’était pas disposer a se laisser piéger par ce regard larmoyant. Il soupira et leva les yeux au ciel avant de glisser le chaton dans un grand sac en bandoulière ou il avait quelques affaires.

« Tu restes là ! Je ne veux pas avoir à te recourir après ! »

Malheureusement pour lui, la malchance semblait bien décider à lui courir après car à nouveau miss catastrophe, j’ai nommé Gormghlaith Shaughnessy venait de faire diversion et le chat avait profiter pour sauter hors de la sacoche et s’élancé dans les escaliers.

« Reviens là le chat ! »

Le chat… Oui, Ael n’avait jamais cherché à nommer l’animal, et il fallait dire qu’il n’avait pas de bonne idée de nom pour le désastre que pouvait être cet animal qui avait joué les pots de colle et dont il avait maintenant la charge… Parfois il aurait voulu ne jamais tomber sur lui… Pourtant, il fallait bien l’avouer, Le Notos s’était attaché à cette boule de poil.

Enfin, pour le moment la boule de poil était en train de filler sur l’escalier sous le regard neutre de l’homme aux yeux bleu. Il ferma les yeux et eut un lourd soupire… Deux fois… Deux fois ! Elle avait permit à ce maudit chat de s’échapper par deux fois ! Le poing du garçon se serra violement. Il entendait les rires autours de lui, mais lui, il n’avait pas envie de rire. Elle avait filé en même temps que ce sac à puce lui avait échappé. Il croisa les bras et sous la vivacité de son geste, le bracelet a son poignet tinta légèrement.

« Toi, je vais finir par croire que t’a l’objectif de vraiment me gâcher la journée ! »

Avait il siffler avec une colère à peine dissimuler. Non, aujourd’hui pas d’ange. Le sourire qui lui avait valut ce surnom était rangé au placard. L’humeur du Notos était des plus massacrantes.

Gormghlaith était toujours étendue au sol lorsqu’une voix se fit entendre parmi les rires. C’était une voix si charmante, une voix qui s’informait de savoir comment la jeune femme allait après une telle chute. Malheureusement, elle n’était pas dans un compte de fée et la vérité était moins agréable. Au lieu d’un magnifique prince, elle avait le droit à un type qui semblait aussi agréable à rencontrer qu’un essaim d’abeilles tueuses. Elle tourna un peu le regard de manière à voir le visage de ce type : Ael Marc'heg. Voilà qui expliquait tout. Ael Marc'heg, cinquième, Notos, déteste tout ce qui n’est pas de sang pur ou presque. Un agréable garçon, surtout quand il était loin de vous, mais il arrivait des fois où l’on ne pouvait l’éviter, comme en ce moment.

Jugeant qu’elle avait assez fait l’andouille sur le sol, la jeune femme se releva, mais elle n’allait tout de même pas permettre à ce jeune homme de lui parler ainsi. Elle semblait tout de même oublier tout ce qui s’était produit avant, il y avait à peine quelques minutes.

« Si je vais bien ? Je te remercie de t’en inquiéter. Je risque d’avoir un peu mal, mais ça va aller. Et mon orgueil ? Il a vu pire. » Dit-elle en se tournant vers Ael, un sourire béant sur le visage. Elle réalisa un peu trop tard ce qu’elle venait de dire, mais ce qui était fait était fait. Elle n’y pouvait rien, sauf se maudire d’être si spontanée et si peureuse. Il y avait vraiment des journées où elle aurait dut tourner sept fois sa langue dans sa bouche.

Son sourire disparu peu après ses paroles à cause de la réalisation qu’elle venait d’avoir. Toute fille sans doute normal ne serait pas attardé à cet endroit et aurait vite filée ailleurs, mais Nessy n’était pas étrange pour rien. De toute manière, elle était assez rancunière, alors elle n‘allait pas partir sans remettre un peu à sa place le jeune homme. Et si les choses s’envenimaient trop ? Elle allait partir en courant ailleurs, mais, pour le moment, elle avait une réplique à sortir.

« Allons donc, je suis certaine que tu es capable de gâcher tout seul ta journée. Tu n’as pas besoin de moi pour le faire. » Elle aurait pu ajouter qu’avec le caractère qu’il avait, ce ne devait pas être bien compliqué, mais elle préféra se la fermer avant qu’il ne soit trop tard, quoi que c’était peut-être trop tard et cela, depuis le premier mot qu’elle avait sorti. Les personnes autour d’eux devaient sans doute penser qu’elle aurait mieux fait de tout simplement s’excuser, mais elle ne voyait vraiment pas pourquoi elle aurait dut s’excuser. C’est vrai ! Elle n’avait rien à Ael. Ce qui était arrivé à ce type devait simplement être un dommage collatéral. De toute manière, elle ne savait même pas pourquoi il était aussi agressif avec elle, surtout qu’elle ne savait même pas ce qu’il l’accusait d’avoir fait.

D’ailleurs, ça lui faisait penser à un livre qu’elle avait lu, soit « La joie imprenable » de Lytta Basset. Pour être franche, elle avait rien retenu du livre, si ce n’était qu’une seule et unique phrase : «Nul ne sait quelle rencontre il fera demain ou après demain, qui bouleversera peut-être sa vie s’il se laisse rencontrer». Quel était le lien avait cette situation ? En fait, le lien n’était pas bien profond. C’était simplement que ça lui avait fait penser à cette simple phrase, sans plus.

Ael n’avait pas le goût d’être aimable. Et la voila qui ironisait. Le Notos inspira profondément et essaya de se calmer, il ne devait pas frapper les femmes, c’était tout de même un credo chez lui. Il releva les yeux vers elle et elle serra les dents. Le jeune homme la fixa et plongea ses main dans le font de ses poches avant de le fixer, ses yeux glace lançant un éclat de froideur. Elle le fixa alors, et elle parla. Il grogna et secoua doucement la tête.

En fait, le garçon se foutait pas mal de si elle s’était fait mal où pas… En fait, en d’autre jours il le lui aurait demander pour la forme, mais là, il était vraiment de très mauvaise humeur ! Il en avait encore moins à faire de son orgueil que de si elle s’était fait mal. Et en plus elle le lui disait en souriant !

« Ne me provoque pas »

Siffla t’il entre ses dents tout en serrant un peu vivement les poings Son sourire disparut enfin, mais ce n’est pas pour autant que la rage du garçon ne chuta. Son regard glacé restait figé sur cette fille. Elle avait du culot ! Par deux fois elle faisait fuir son chat, et elle trouvait le moyen de se comporter ainsi, comme si c’était lui était en tord..

Voila qu’elle continuait à l’énerver, dans sa poche, sa main serra violement sa baguette. Qu’est-ce qui l’empêchait de la sortir à l’instant et de la maudire ! Certes, les malédictions qu’il connaissait n’avaient rien de vraiment répréhensible, mais au moins ça lui donnerait une bonne leçon !

Ael se rapprocha d’elle et sortit ses mains de ses poches avant de la prendre par le col la plaquant contre le mur et lui plana sa baguette sous le nez. Il avait les sourcils légèrement froncés et le visage glacial. Il resta un moment ainsi, le visage menaçant. Personne n’aurait pus dire si il allait bel et bien lancer un sort ou non.

Au bout d’un moment il baissa sa baguette et la relâcha avant de ce reculer. Il la fusilla du regard et fourra à nouveau sa baguette dans sa poche avant de se passer une main dans les cheveux, y mettant un peu de désordre.

« T’as de la chance que je sois un brun gentleman pauvre idiote. »

Il devenait vulgaire, mais il n’avait qu’une envie pour le moment. Celle se venger contre elle…

Qu’est qu’il pouvait y avoir des gens bêtes comme leurs pieds. Vous faites un peu d’humour et la seule chose qu’il trouve à vous répondre c’était de ne pas le provoquer, dans un sifflement rappelant celui des serpents. Il fallait croire que ce n’était pas tout le monde qui savait que l’humour était utilisé pour détendre l’atmosphère. D’accord, dans ce cas-ci, c’était plus de l’ironie, mais l’ironie c’était aussi de l’humour. Elle était juste dans une autre forme.

Mais bon, Gormghlaith devait l’avouer. Elle n’avait pas dit cela dans le but de faire rire ou même sourire Ael. Un, ça semblait totalement impossible et, de deux, c’était pour lui montrer qu’elle ne lui permettait pas de lui parler ainsi. C’est vrai ! Elle n’était pas une vieille chaussette qui sentait les petits pieds, roulée en petite boule sous un lit. Elle était une jeune femme qui méritait un peu plus de gentillesse.

«Ce n’était nullement mon intention…» Dit-elle tout simplement. Ce n’était pas ce que l’on pouvait appeler des excuses, surtout si l’on savait ce qui devait suivre. Si l’on savait qu’elle avait été tentée de lui dire qu’il n’avait pas à grimper dans les rideaux, on savait que ce n’était pas des excuses. Mais peut-importe la manière dont le jeune homme allait prendre la remarque, il était déjà un peu trop tard pour elle. Comme toujours, elle avait encore trop parlé. Il y avait vraiment des jours où elle aurait du avoir une troisième main, totalement indépendante de son contrôle. De cette manière, elle aurait pu lui frapper le dos de la tête quand elle était sur le point de se retrouver dans ce genre de situation.

Mais cette main, elle ne l’avait pas et c’était sans doute pour cette raison qu’elle venait de se retrouvé plaqué sur un mur, retenu par son col, une baguette sous le nez. Il était évident que la baguette n’était pas la pour lui faire un décrottage de nez, quoi que si elle bougeait un peu la tête, elle aurait pu facilement se la rentrer dans le nez, mais ce n’était certainement pas le moment de faire ce genre de débilité. La jeune femme aurait sans doute pu facilement s’en sortir en lui donnant un bon coup de bien sur le tibia ou alors d’un coup de genou dans le ventre, mais elle ne fit rien. Il allait vraiment falloir qu’un jour, elle apprenne à avoir un peu plus confiance en elle ou alors à avoir un brin de courage de plus.

Par chance, elle avait tout de même toujours été relativement assez chanceuse, mais est ce que la chance était la seule chose qui avait fait en sorte que le Notos la relâche. D’après ses paroles, c’était parce qu’il était un brun gentleman. Un brun ? Ses cheveux avaient plus l’air noir, mais bon. Elle ne voyait pas ce que ça avoir à avoir dans cette situation. Non, elle devait avoir mal entendu. Il devait avoir dit un brin gentleman, ce qui donnait un peu plus de sens à ses paroles.

« Alors si tu es comme cela alors que tu te sens gentleman, ça doit être … » Elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas continuer sa phrase, mais elle s’était aventurée sur une pente dangereuse. Dire que c’était la deuxième fois qu’elle se fourrait dans le pétrin aujourd’hui et la journée était loin d’être terminée.

Ael n’en pouvait plus… Et il allait encore devoir partir à la recherche du chat… Pour la troisième fois de la journée à cause d’elle ! Il se mordit l’intérieur de la lèvre et soupira. Ael n’avait jamais eut d’ami, alors comment pourrait il connaître l’humour et encore plus avoir le sens de l’humour. Il l’avait relâché oui, mais il regretta déjà de l’avoir fait.

Le jeune homme avait trop l’habitude d’être seul pour pouvoir être ouvert et savoir quoi dire dans un moment pareil… Bien sur, préférer la solitude n’était pas non plus la meilleure solution pour être ouvert et aimable. Quoi qu’il en soit, elle avait commencé à parler, et, maintenant, il attendait la suite, n’appréciant guère cela.

« Ce doit être ? »

Demanda t’il en la fixant et en plongeant à nouveau sa main dans sa poche, mais cette fois, il ne sortit pas sa baguette et garda simplement sa main plongée dans sa poche en essayant de se calmer au mieux… Mais il n’y arrivait pas vraiment. Le garçon leva les yeux vers les étages… Il en avait assez maintenant… Vraiment assez…

En tout cas, elle avait de la chance que Ael ne frappe jamais les femmes, sinon voila longtemps qu’elle se serrait pris un coup de poing ou, au moins, une gifle. Mais voila, comme il l’avait dit, Ael savait se montrer un peu gentleman, il ne lèverait donc la main sur elle que si elle le mettait vraiment hors de lui.

[Désolé un peu court]

[C'est pas grave ^^]

*Dans quoi tu t’es encore fourrée ?* Se demanda-t-elle après avoir entendu la question de Ael. Bon, ce n’était pas une véritable question, mais ça revenait à la même chose. Il voulait avoir une réponse et cette réponse était la suite de ses mots.

Elle baissa un peu les yeux pour remarquer qu’il avait de nouveau les mains dans les poches. Il semblait prêt à sortir sa baguette, mais après ce qu’il avait dit, il y avait une possibilité qu’il la laisse dans sa poche. Par contre, il ne fallait pas qu’elle oublie que ses propres paroles le pousse à la sortir pour lui lancer un sortilège. Mais pourquoi n’avait-elle pas pris sa baguette ce matin aussi ! Ah oui, parce ce qu’elle était partie de son dortoir comme une fusée et qu’elle n’y était pas retournée. De toute manière, elle était loin d’être la spécialiste des sortilèges. Dans son cas, elle était plutôt une spécialiste de la potion. Cela faisait en sorte que si monsieur-j’ai-un-sale-caractère osait lui lancer un sort, elle allait sans doute se venger par une potion.

Après un petit moment, elle releva son regard vers le visage de cette personne. Elle savait que si elle ne répondait pas, ça n’allait pas arranger la situation, mais elle devait tout de même trouver une solution au plus vite. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser trop de secondes s’écouler. Tant pis, elle allait improviser. La jeune femme leva sa main droite et se la passa plusieurs fois derrière la tête.

« Ce doit être vraiment charmant à voir quand tu te sens cent pourcent gentleman. » Lui dit-elle, bien qu’elle savait que ça sonnait relativement bien faux. Avec un peu de chance, il allait croire ce qu’elle venait de lui dire, mais il y avait peu de chance pour que cela arrive. Allons donc ! Il ne devait pas être aussi stupide que cela. Ce qu’elle venait de dire ne cadrait pas du tout avec le reste de ses paroles. Il allait bien vite se rendre compte qu’elle ne lui avait pas dit la vérité, mais ça allait lui donner un peu de temps pour se trouver un moyen de se sortir de ce pétrin. Mais pourquoi il n’y avait jamais de professeurs, de membres du personnels ou alors de préfets quand on n’avait besoin d’eux ? Princesse avait parfois l’impression qu’ils ne sortaient que lorsque l’on ne voulait absolument pas les voir.

Et pour ce qui était des autres personnes présentes, aucun d’entre eux n’allaient faire le moindre petit geste pour lui venir en aide. Ils devaient trop apprécier ce qui se passait pour mettre un terme à cela. Espèce de sales bandes de trolls. Elle s’en souvenir de ce jour, ils en être certains.

Mais pour le moment, elle devait plutôt se préoccuper du moment présent et de la manière dont elle pouvait se sortir de cette situation. Après tout, ça n’allait pas se régler tout seul et ce n’était pas en fixant Ael que la solution allait être découverte, quoi que…

Ael la regarda, il n’était pas patient et cette fille ne mettait que trop de temps pour lui répondre à son goût. Le garçon commençait à sérieusement perdre patience. Puis, enfin, elle se décida à parler. Elle se foutait de lui là ? Il fronça vivement un sourcil et serra un peu plus les poings. Il n’aimait vraiment pas que l’on se moque de lui de la sorte… Il n’allait pas tardé à perdre son calme.

« Tu me prend pour qui ? Un troll ! Non, mais honnêtement, tu ne crois pas sérieusement que je vais croire que c’est vraiment ce que tu voulais dire… »

Non, vraiment, il aurait fallut être idiot pour croire qu’Ael se laisserait berner aussi facilement. Il la fixait donc de son regard outremer glacé. Ael avait beau être quelqu’un d’extrêmement solitaire, il n’en était pas pour autant quelqu’un qu’on pouvait berner si facilement. Et, à ce moment là, la colère montait en lui par degré. Il allait lever la main sur elle quand quelque chose percuta ses jambes. Il fronça vivement un sourcil et baissa les yeux pour voir une boule de poil noire.

Ael cilla… Ah…Bah… Il revenait déjà ? Un autre chat débarqua alors en miaulant de colère. Il faisait au moins deux fois la taille du chaton qui tremblait dans les jambes du brun. Ce dernier fronça à nouveau les sourcils. La baguette fusa hors de la poche alors que l’immense chat roux bondissait sur le chaton, elle se pointa vers le colosse.

« Petrificus Totalus ! »

Le sort fila sur le chat qui s’immobilisa et tomba au sol. Le garçon semblait ne plus se soucié de la femme pour le moment. Il s’empara du chaton et le souleva par la peau du cou jusqu’à le mettre au niveau de son visage.

« Qu’est-ce que tu as encore été faire toi… »

Il le remit dans son sac avec une certaine vivacité et le chat miaula doucement, mais cette fois-ci, il ne chercha pas à repartir, terrorisée par le chat roux.

« Bon… Et tu restes là maintenant ! »

Etrange de voir à quel point la venue du chaton noir avait put faire office de calmant quand à la colère du Notos contre la sixième année.

Il fallait l’avouer. Il fallait vraiment l’avouer. Ce qu’elle venait de faire ou plutôt de dire ne rentrait pas dans la catégorie des choses très brillante à faire. Simplement à le regarder, on pouvait facilement remarquer que monsieur était vraiment de mauvaise humeur. Dire que ses parents avaient osé l’appeler Ael. Comme si ce garçon ressemblait vraiment à un ange. Bon d’accord, les noms n’avaient rien n’à voir avec la personne qui la portait puisque que ce n’était eux qui le choisissait. Un très bon exemple c’était non pas le petit monsieur qui se trouvait devant Gormghlaith, mais la jeune femme elle-même.

Son prénom était d’une forme irlandaise, mais il était d’origine gaélique Gormlaith. Gorm signifiait illustre et Flaith signifiait princesse. Et simplement à regarder la miss, on voyait bien qu’elle n’avait absolument rien d’une princesse et même pas d’une princesse des temps modernes. Aucune d’entre elle aurait l’idée d’avoir les cheveux violets, d’avoir des étoiles sur le visage (bien qu’en ce moment elle ne les avait pas), de s’habiller avec aussi peu de discrétion, d’être aussi sursauté qu’un animal qui se serait pris un choc électrique ou alors qu’un écureuil sur le speed. La réponse ne se faisait pas bien longtemps attendre. Aucune d’entre elle n’aurait ces idées. Et puis, à bien y penser, les vraies princesses se faisaient appeler princesse, mais ce n’était pas le cas de Nessy. La seule personne à l’appeler de la sorte se trouvait à être son père, mais quelle fille n’était pas la princesse de son père ? Il suffisait simplement qu’il l’aime pour que cela soit le cas.

Malheureusement, cette petite tentative de lui faire croire n’importe quoi n’avait pas marché, mais elle s’en doutait depuis le début, sauf qu’elle n’avait pas encore trouvé un moyen de se sortir de ce faux pas. Elle sentait que si elle disait encore un mot un peu déplacé, elle se prendrait son poing sur la gueule ou alors une très bonne gifle.

« Bah euh… » Commença-t-elle, mais elle finit par remarquer qu’il ne faisait plus vraiment attention à elle. C’était le moment parfait pour s’enfuir tel un voleur. Malheureusement, elle avait eut la mauvaise idée de regarder ce qui avait fait changer, ne serait-ce qu’un peu, monsieur. Elle baissa alors les yeux justes au moment où il lançait un sort sur un chat roux. Décidément, il n’y avait pas juste qu’avec les humains qu’il avait ce caractère.

Mais elle remarqua aussi la petite boule de poils noire qu’il mit dans son sac. Une boule de poils noire… Ça lui disait de quoi…

« AHHHHHHH!! Je vois ! » S’écria-t-elle en levant les deux bras dans les airs, avant de les laisser retomber le long de son corps. Elle venait tout juste de réaliser certaines choses. Non, ce n’était pas qu’elle était lente sur la détente, mais il y avait toujours des détails dont on ne se rappelait pas tout de suite et ces choses en faisaient parties. Ce matin, elle avait vu cette petite chose sur la statue et, à bien y repenser, le jeune homme qui tentait de lui mettre la main dessus. Il fallait croire qu’il n’y était pas parvenu parce qu’elle se souvenait, après sa chute de la bestiole qui montait dans les escaliers. Voilà qui expliquait son « Toi, je vais finir par croire que t’a l’objectif de vraiment me gâcher la journée ! ». Oui, elle avait passé au même moment qui avait permis à la créature de s’en aller, mais rien n’indiquait qu’elle était coupable.

Toute la colère d’Ael avait réduit quand le chaton lui était revenu. Et le garçon s’était, pour le coup, calmer. Il avait totalement oublié l’existence de Gormghlaith. Il soupira et caressa doucement la tête du chaton qui se roula un peu plus en boule dans le fond du sac du jeune homme. Mais Ael était ainsi, il n’y avait qu’avec son chat que le garçon était doux, voir même tendre. Le Notos ne changerait sûrement pas si facilement… Si un jour il changeait bien entendu…

Bref, quand il releva les yeux, le regard de l’ange sans cœur se posa sur la jeune femme. Il haussa vivement un sourcil, tiens donc, elle n’en avait pas profité pour filer ? Il devait lui manquer une case à cette fille… ou alors elle était maso. Son regard bleu glacé était à nouveau posé sur la jeune femme, mais il semblait tout de même plus calme, voir même plus aimable que lors du début de leur entretien. Et la voila qui gueulait, décidément, cette fille n’avait aucun savoir vivre [hj- et c’est lui qui dit ça –hj]. Il la fixa un long moment, les lèvres pincées.

« Ah oui ? Tu vois… Et c’est tout ce que tu trouves à dire ? »

Un instant, il crut qu’il allait l’étriper. Ael inspira profondément avant de fermer les yeux en serrant un long moment les poings pour se calmer, ce qui n’était pas une mince affaire. Il sentait ses bagues s’enfoncées au creux de ses poings. Il se força à se calmer et à ainsi éviter que ses bijoux ne lui entament trop sévèrement la chaire. Il devait à tout prix se calmer ou il allait finir par commettre un meurtre et se faire renvoyé. Il ne voulait pas prendre ce risque. Cela ferait trop plaisir à son père d’avoir une raison de plus de passer ses nerfs sur son fils.

Marc’heg…Chevalier… Oui, la famille d’Ael avait la violence des chevaliers et un honneur aussi grand qu’eux… Même si il était différent… Un honneur plus sombre. Un honneur plus cruel. Un honneur qu’aurait respecter Gellert Grindelwald. Mais un honneur trop peu reconnu par le ministère.

Ael secoua doucement la tête pour se forcer à revenir à la réalité. Il regardait donc la jeune femme, face à lui, et se mordit légèrement la lèvre pour se calmer. Le Notos passait doucement la main sur la tête du chat pour calmer ses nerfs. Puis, il soupira.

« Tu as de la chance qu’il soit revenu… »

Il la regarda d’un air hautain, puis esquissa un mouvement pour s’éloigner.

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