Petit amusement [Ryan]

14 h 30. C’était environ l’heure à laquelle tous les élèves de Fainting Fancy avaient du temps libre. Évidemment, beaucoup en profitaient pour faire leurs devoirs, mais pas elle.
Colleen n’avait pas décidé de rester presque tout l’après-midi dans la Salle Commune de Zéphyr, avec un temps comme cela, car cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de soleil du côté du château. Mais il faut savoir que la demoiselle n’aimait pas trop le soleil, la chaleur. Elle préférait être dans les montagnes, à skier ou à regarder la neige, c’est pourquoi l’emplacement de Fainting Fancy lui convenait tout à fait.
Et donc, elle ne voulait pas sortir et affronter le soleil qui luisait dans le ciel, de plus, peut-être d’autres étudiants avaient eu la même idée qu’elle, et elle n’aimait pas non plus le bruit.
Alors elle décida d’aller à son préféré, le troisième. Il l’était car c’était tout d’abord là que se trouvait sa Salle Commune, et la bibliothèque était aussi située ici, endroit qu’elle aimait beaucoup, car même si elle n’aimait pas le soleil, le bruit et bien d’autres, elle aimait cet endroit om au moins on pouvait être au calme, où on pouvait lire tranquillement, où on pouvait parler à voix basse… Bref, elle aimait y rester.

Après avoir cherché où est-ce qu’elle pouvait aller, elle aperçu l’infirmerie, mais pourquoi y aller si elle n’avait pas le moindre problème psychologiquement ni physiquement ? Ensuite, elle vit une porte étant marquée par un panneau « Espace des Trophées ». Là aussi, pourquoi y aller si elle ne connaissait personne et n’avait pas envie de voir des médailles ou d’autres choses appartenant à un élève ? Mais elle trouva enfin un endroit qui allait lui plaire : l’Escalier en Colimaçon. C’était un petit escalier construit en bois, qui avait été huilé il n’y avait pas si longtemps, mais qui était sec, et qui montait assez haut jusqu’à arriver à une porte.
Peu de personne, et surtout peu d’élèves, y allaient. Certaines rumeurs parvenaient aux oreilles de tout le monde. Comme par exemple, que cet escalier était hanté par une petite fille de huit ans qui avait voulu entrer trop tôt ici et qui avait été prise au piège par l’escalier. Depuis, elle le hantait nuit et jour, et l’histoire se terminait qu’à chaque fois qu’un élève s’en approche, elle se jette sur lui et le dévore. Mais bien évidemment, Colleen ne croyait pas un mot de cet histoire, qui n‘avait même pas été prouvée. Et donc, s’en approcher ne la faisait pas le moins du monde peur.
Même si les « grands » faisaient peur aux « petits », elle, adorait cet endroit. Le simple fait de monter le plus vite possible en haut et de redescendre pareil la faisait rigoler, et la rendait heureuse. C’est vrai qu’elle était un peu… spéciale, mais quel droit l’empêchait de s’amuser ? Après tout ? C’était dans sa nature, et qui pouvait y changer quelque chose ?
Regardant à droite à gauche pour voir si personne n’arrivait, la fillette recommença son petit jeu, encore et encore, jusqu’à être vraiment fatiguée. Elle s’assit sur une des marches, et se demanda soudain :

* Mais où mène cet escalier ? *

C’est vrai qu’elle ne se l’était jamais demandé… Peut-être était-ce un lieu secret, que seuls le directeur et ses adjoints pouvaient y pénétrer ? Si c’était le cas alors, cela l’intéressait, car curieuse comme elle l’était, elle ne pouvait s’empêcher de ne pas regarder ce qu’il y avait derrière la petite porte noire toute en haut de l’escalier en colimaçon. Elle essaya de se souvenir d’une des rumeurs qu’on lui avait dite, sur cette porte, et elle se souvint qu’une jeune fille de troisième année lui avait raconté que dedans vivait un monstre qui allait bientôt être lâché dans toute l’école pour dévorer les élèves. Pff ! N’importe quoi ! Elle allait le voir, ce monstre ! Elle sourit, puis monta peu à peu les marches… jusqu’à arriver tout en haut. Une vague d’excitation la prit soudain, comme si elle avait, comme Christophe Colomb, découvert le nouveau Monde. Elle ressentait à présent une fierté d’être cette première année qui allait ouvrir cette porte.
Elle prit la poigné, et la tourna très lentement pour enfin pouvoir l’ouvrir.
Dedans, c’était une vieille salle où s’entassaient ouvrages, robes de sorciers et bien d’autres choses encore. Elle avait eu raison d’aller ici, ca franchement, elle ne voyait pas le moindre monstre à l’horizon ! Elle rit toute seule quelques instants, puis descendit les marches en souriant. Cependant des bruits de pas l’alertèrent, et elle essaya de se cacher quelque part, ce qu’elle fit. Elle était à présent derrière des rideaux, mais en essayant de voir qui venait, elle aperçu son sac… Elle allait encore être repérée, surtout qu’elle n’arrêtait pas de bouger, ce qui faisait aussi remuer le tissu…

[Dsl, c'est pas très long... ><]

[Ne t'inquiète pas, ça me va parfaitement ^^]

La journée avait bien commencée, Ryan s'était levé tôt pour pouvoir préparer ses livres et accumuler ses devoirs faits en vue de les remettre à ses professeurs. Ce qu'il avait fait en moins d'une demi-heure, faisant tout de même beaucoup de bruit dans son dortoir où la moitié des occupants étaient toujours en train de roupiller, probablement perdus dans des rêves plus fantastiques les uns que les autres. Il lança un dernier regard circulaire autour de lui pour être certain de n'avoir rien oublié et fourra tous les objets et parchemins qu'il avait amassé dans son sac à dos avant de descendre dans la salle commune. Celle-ci était assez remplie et Ryan en profita pour saluer quelques-uns de ses amis…

Le temps de réussir à faire taire l'un d'entre-eux, il arriva finalement dans la salle où il pourrait déguster un bon petit-déjeuner. C’est ainsi qu’il mangea – assez pauvrement, je dois l’avouer – et regarda également autour de lui pour trouver Keith ou un autre de ses amis à quelque part près de la table de Notos. Malheureusement pour notre cher Ryan, son meilleur ami n’était pas du tout là. Après avoir avalé une dernière gorgée d’un café bien brûlant, Ryan se leva de table et marcha un long moment dans les étages supérieurs sans savoir réellement où il désirait aller. Il croisa quelques professeurs en train de préparer leurs cours et décida de se débarrasser de ses devoirs nullissimes qui menaçaient de se perdre s’il ne les donnait pas immédiatement aux enseignants. Après cela, lorsqu’il n’eut absolument plus rien à faire, Ryan se posa quelques questions à savoir ce qu’il adviendrait de lui maintenant qu’il errait sans but dans l’école. Ce ne fut plus long qu’il trouva la bibliothèque où travailler Mr Moodluce qui était en train d’expliquer quelque chose à une mystérieuse demoiselle blonde, mais il choisit de ne pas y aller, car le silence et le calme, il en avait déjà assez comme cela ! Ryan s’arrêta près d’un escalier en colimaçon qu’il connaissait pour les rumeurs qui se propageaient à son sujet dans l’école.

Étant quelqu’un de relativement « peureux » il s’approcha très doucement, presque prudemment, de l’escalier et regarda à plusieurs reprises autour de lui pour être absolument certain que c’était effectivement qu’une rumeur et que le fantôme n’existait vraiment pas. Il eut sa réponse lorsqu’il monta les dîtes escaliers et qu’il ne rencontra rien d’autre qu’un chat errant qui se promenait apparemment à la recherche d’un dîner digne de son statut. Ryan pria mentalement pour qu’il trouve le repas qui lui conviendrait, dans le cas où il n’apparaîtrait plus aussi subitement devant lui, menaçant de faire tomber l’adolescent en se frottant contre ses jambes. Bref, le moment vint où il découvrit la porte ouverte d’une pièce lui faisant vaguement songer à un grenier où l’on range des objets aussi variés que des vêtements, des malles, de vieux bibelots, des objets rares ou même de l’argent que l’on ne désire pas montrer.

Ryan connaissait bien les greniers pour en posséder un à la maison. Il se souvenait avoir compris que Mr Fitzgerald y entreposait toute sorte d’objets appartenant à sa famille. Des héritages, disait-t-il, qu’il devait préserver de tout toucher humain jusqu’à ce qu’il meurt et que Ryan en hérite. Il paraissait content de pouvoir les donner à quelqu’un de délicat et attentionné comme son fils l’était toujours.

Après un moment à fixer des yeux l’endroit, sortant sa baguette magique de sa poche, il sentit une présence et fut alerté par un bruit de frottement, assez impressionnant dans le silence, qui provenait du sol en vieux bois. C’était un sac, sur lequel Ryan avait presque marché, mais qui semblait toujours en bon état malgré un peu de saleté venant des chaussures du jeune Fitzgerald. Levant les yeux vers la fenêtre, il vit que les rideaux bougeaient beaucoup trop pour que ce soit normal et décida de s’approcher un peu pour aller voir de quoi il en retournait. Après un instant à enjamber les boites et autres objets qui s’entassaient dans la pièce, il posa ses doigts sur le tissu et tira un peu dessus, juste pour voir la personne qui se tenait là sans être vu. C’était une jeune demoiselle, très petite, mignonne qui avait des cheveux d’une couleur assez impressionnante. Rose. Sa chevelure était rose.

- Bonjour. Tu te cachais ?

Il afficha un doux sourire, chaleureux et réconfortant, ses yeux gris verdâtre amusés. Tout chez lui semblait si gentil, doux et protecteur. Il ne faisait pas du tout peur, il dégageait quelque chose qui donnait envie de discuter, de se confier. Ryan était une personne bien fabuleuse pour ces diverses raisons, mais il demeurait tout de même assez effacé et timide dans quelques circonstances. Cependant, son humeur en ce jour était encline à discuter et à échanger, ce qu’il fit avec cette curieuse jeune fille qui s’était cachée derrière un rideau, dans une pièce où les gens n’allaient habituellement jamais… Tout cela était bien intriguant et Ryan avait envie d’en savoir un peu plus.

- Est-ce que… Tu croyais que j’étais le fantôme ?

Son air se fit un peu plus inquiet. Il ne se moquait pas pour autant, mais était réellement sincère et exprimait un peu son effroi personnel pour le dit fantôme. Celui-ci était peut-être caché également derrière un rideau à les attendre pour les manger ? Il se recula un peu dans l’optique de laisser passer sa ‘compagne’ actuelle qu’il n’avait même pas encore laissée passer.

De sa cachette, Colleen vit alors un jeune homme d’une quinzaine d’année, étant à Borée apparemment, et qui avait comme elle une particularité ; il portait des cornes de vaches sur les côtés de sa tête. Pas bête comme idée. Elle fut contente de voir qu’elle n’était pas la seule à faire des choses loufoques. Bref, l’inconnu observa l’escalier et son entourage, mais apparemment il ne vit pas le sac, d’un air inquiet, mais quelque secondes après, il sembla qu’il n’avait plus peur, car peut-être lui aussi avait entendu les rumeurs, et peut-être était-il allé vérifier ? La Zéphyr pria pour que l’inconnu ne la remarque pas et s’en aille aussi vite que possible, mais malheureusement pour elle, il monta les marches de l’escalier en colimaçon, rencontra un chat _en vérité le sien qu’elle avait laissé libre_ et atteignit bientôt le sommet. Une fois là-haut, il ouvrit la porte qu’avait poussée quelques minutes avant la Zéphyr, et vit alors le grenier. Les choses étaient exactement à la même place que tout à l’heure, logiquement, et regarda à l’intérieur. Alors que la demoiselle pria pour qu’il s’en aille, voulant ne pas avoir affaire au directeur, car il pouvait très bien l’y emmener, la garçon sortit brusquement sa baguette de sa poche, comme si elle sentait quelque chose d’anormal, mais c’était en réalité Colleen qu’il avait perçu… Évidemment, cette dernière l’ignorait, mais elle se demandait pourquoi l’inconnu avait fait ce geste.

Ce dernier vit alors le sac multicolore de la première année et dirigea ses yeux vers les rideaux. Elle se raidit et essaya de bouger le moins possible pour qu’il croit que c’était le vent, mais malheureusement, elle continua à marcher dans sa direction, d’un pas un peu plus lent, croyant affaire avec un monstre, sans doute. Puis arrivé devant les rideaux, il leva le bras et tira avec ses longs doigts fins (ce que remarqua la demoiselle). Maintenant, elle était figée. Il ne lui restait plus qu’à s’expliquer… mais expliquer quoi d’ailleurs ? Cet endroit n’était pas interdit. Alors pourquoi la punirait-on ? Elle n’y avait pas encore pensé…

Mais en réalité, ce jeune homme était un garçon tout à fait gentil, qui s’exprimait agréablement, et qui de plus était assez beau. Mais Vincent lui suffisait, car elle était en réalité le « petit chien de poche » de ce dernier, même si elle le considérait comme son propre frère. Bref, il se trouvait que le garçon n’avait aucun des critères que Colleen s’était fait de lui.
Il sourit en parlant de sa voix douce, mélodieuse et agréable à entendre.

- Bonjour. Tu te cachais ?


Il ne lui laissa pas le temps de finir et continua avec un air un peu plus inquiet que celui qu’il avait prit il y avait quelques secondes…

- Est-ce que… Tu croyais que j’étais le fantôme ?


Il lui fallut quelques instants pour réaliser qu’elle n’allait pas être punie, mais qu’elle allait peut-être et sûrement pouvoir discuter avec un jeune homme tout à fait charmant et attentionné. Alors, la demoiselle reprit son sourire et sa joyeuseté.

- Salut !!!! Oui, je me cachais. Mais je ne pensais pas que tu étais le fantôme parce que je t’ai vu un peu de ma cachette. Je croyais que c’était un élève ou un professeur qui allait m’envoyé chez le directeur pour une raison pour une raison que j’ignore en fait !

Elle rigola un peu toute seule, mais se reprit pour se présenté, ce qui était quand même un minimum quand deux personnes inconnues se rencontrent !

- Oh et, je ne t’ai pas dis mon nom. Je m’appelle Colleen Wilton, en première année et à Zéphyr. Mais pour toi, je ne connais que ta maison, voyant ton blason ! Et euh… je dois juste te dire qu’au cas om tu ne le saurais pas, on ne m’aime pas trop parce que je suis un peu différente des autres. Je suis originale…

De toute façon, il allait s’en apercevoir, mais maintenant que c’était dit, il pouvait très bien lui dire qu’il n’aimait pas les premières années, ni les élèves de Zéphyr, ni les personnes loufoques et originaux. Après tout, c’était bien possible. Lais cela étonnait quand même Colleen car ce n’était pas le genre de ce garçon, dont elle allait bientôt savoir le nom…