Mukuro | Celui qui ne veut pas entendre | [Finish]

| I | . Identité

Nom : Rokudo
Prénom : Mukuro
Surnom : Mû
Groupe sanguin : AB
Allergies : Je fais une réaction assez violente qui se caractérise par une toux violente et une difficulté à respirer si je suis au contact d'un chat.

Âge : 14 ans et demi
Date de Naissance : 13 janvier
Lieu de naissance : Osaka, Japon.
Lieu de vie : Angleterre, Londres.
Nationalité : Japonaise / Anglaise
Langues apprises: Le japonais ~ parfaitement. L'anglais ~ Quelques lacunes en écriture mais très bon en oral.


Maison : Notos
Année : Cinquième année
Pureté : Sang-pur et pas fier de l'être
Famille:
Je vis avec ma maman depuis plusieurs années déjà, son nom est Larssina Autumn. Mon papa se nomme Takeshi Rokudo, mais il s'est enfuit, parce que maman lui faisait peur, parce ce qu'elle lui reprochait mon regard et ce que j'étais. Un sorcier moins doué que les autres enfants de ma famille... Je n'ai pas de frères et soeurs. Ou, tout du moins, je n'en ai plus. Mon père a emmené ma petite soeur, Chrome, avec lui en partant. J'ai un an et demi de plus qu'elle et je l'aime vraiment... Mais maman dire de faire comme si elle n'avait jamais existé, comme pour mon père, alors j'obéis.


| II | Morphologie et Psychologie

+ Description physique :

'C'est qui lui... Celui qui me regarde dans le miroir, il est affreux, hein maman?'
'....Oui.'
'Tu as vu? Regarde ses yeux maman! Ils sont pas de la même couleur, c'est pas normal. L'un est bleu, d'un bleu comme celui des océan, il a l'air triste cet oeil. Je crois qu'il ne doit pas beaucoup aimer l'oeil rouge qui lui tient compagnie! C'est pas humain d'avoir quelque chose comme ça. Je parie qu'on se moque de lui...'
'...Oui.'
'Par contre... Ses cheveux sont vraiment jolis. C'est une couleur étrange, qui oscille entre le bleu et le noir, c'est original mais pas monstrueux, pas comme ses yeux. Au dessus de sa tête c'est marrant, il a quelques mèches qui volent. On dirait un ananas, hein maman?'
'...Si tu le dis .'
’Qu’est ce qu’il peut être petit ce garçon, enfin, moi je ne suis pas bien grand non plus avec mon mètre quarante. Bah, c’est parce que j’aime pas la soupe, c’est ce que tu dis toujours !’
‘Je ne dis jamais ça…’
‘C’est marrant, lui aussi il met ses main sur ses oreilles… Et en plus, sa peau est aussi pâle de la mienne, c’est vrai que j’ai souvent l’air malade, n’est-ce pas ?’
‘Tais-toi…’
‘Sa bouche est légèrement entrouverte mais on dirait qu’aucun son n’en sort, il parle dans le vide. Ce pauvre être à l’air si fatigué, on dirait qu’il va pleurer. Tu n’es pas d’accord ?’
‘Non...’
'Il y a des marques sur le bout de ses doigts, il se ronge les ongles aussi! Sauf que moi j'ai dis que j'allais cesser de faire ça! Parce que moi, je suis mieux que ce monstre. Pas vrai, maman?'
'...'
'Maman? Pourquoi tu ne dis jamais rien, pourquoi tu es toujours en train de pleurer?'
'Mon chéri...'
'Oui maman?'
' *Gifle* TAIS TOI!!! Ce sois-disant monstre c'est toi!'
'...M-moi?'


+ Et elle avait raison. Cet être dont je me moquais, c'était moi-même. J'avais onze ans ce jour là, un bien jeune âge pour entendre ces mots, même s'ils étaient vrais. Il ne m'est pas facile de dire en quoi j'ai changé depuis ce vieux souvenir. Tout d'abord, je pense que j'ai un peu grandit, vu que je fais maintenant un mètre soixante pile pour un poids qui reste au dessous de la moyenne sans être affolant. On me dit souvent que j'ai la mauvais manie de porter mes mains sur mes oreilles, ce qui est d'ailleurs vrai. Sinon, il y a également la méthode : mettre un casque de musique, ça marche aussi. J'ai un porte bonheur qui est toujours avec moi, un joli ruban bleu que maman m'a offert... Je crois bien que c'est parce qu'elle n'en voulait plus après tout. Mais le geste m'a touché. Quand à mes cheveux, j'ai toujours ma coupe d'ananas, je suis au regret de vous l'annoncer, mais ils sont un peu plus longs qu'avant et me tombent sur les épaules ou presque. Je fais très fragile, avec ma petite taille et mon absence de forces dut à ma faible constitution. A part ça, vous vous interrogez, n'est-ce pas? A propos de mes yeux verrons? Malformation génétique, à cause de ce cher papa...


+Façon de s'habiller :

'Tu as des habits neufs!'
'....'
'NE METS PAS TES MAINS SUR TES OREILLES!'
'Je ne veux pas entendre...'
'Je ne te comprendrais jamais!'

La raison qui fait que je ne porte que des vêtements un peu trop grand pour moi, comme les t-shirts qui me tombent souvent d'une épaule ou bien les pull dans lesquels je disparais, c'est juste que je n'aime pas les choses belles. J'ai toujours été attiré parce ce qui était étrange et décalé. Ainsi, ma garde robe est faîte d'habits que j'ai cousu moi-même en compilant des plus anciens ou encore des choses achetées sur un marché moldu. Maman n'approuve pas, c'est comme pour les vieilles baskets que je porte au lieu des souliers noirs plus dignes de mon rang. Je ne veux pas entendre ses paroles... J'aime être Mukuro, le garçon qui semble toujours négligé, je ne souhaite pas être ce fils modèle dont elle rêve. Pardon maman...

+Particularité :

Regarde mes yeux... Un bleu et un rouge, c'est tout ce que j'ai de vraiment étrange.

+ Description morale et psychologique :

'Tu es toujours si sage...'
'Oui, maman.'
'C'est bien, je t'aime beaucoup...'
'...'
'Pourquoi tu mets encore tes mains sur tes oreilles?'
'Ce monde est moche, je ne veux pas entendre les gens qui y vivent... Ils mentent.'

Je n’ai jamais aimé commander quoi que ce soit je crois bien. On m’a toujours habitué à juste obéir et sourire. Pourquoi alors, je n’y arrive plus ? Quand je dis oui à quelque chose, je ne le fais plus forcément, cassant des promesses envers des gens qui me voient comme quelque chose dans leur vie. C’est mal, n’est-ce pas ? Je ne sais pas. On me dit silencieux, je pense que les gens ont raison parce que je n’aime pas tellement parler. Je suis ce type de personne qui pense les réponses mais garde toujours tout pour lui. Mes mains sur mes oreilles, je rejète le monde, avec l’envie de courir au loin dès que je suis avec les autres. Phobie de la foule, phobie des gens qui sont à mes côtés… Peur incontrôlable de mes amis, de mes proches. Alors je cours, quitte à être seul, juste pour que je me sente mieux. Maman ne me voit jamais pleurer, maman ne me voit jamais sourire, je ne suis pas très doué pour montrer mes émotions sur mon visage en réalité… Ni même pour comprendre ce que je ressens. N’allez cependant pas imaginer que je suis un ange qui possède deux magnifiques ailes pures et brillantes. Je ne suis pas non plus un ange noir qui ne veut que la peine et qui se déteste. Moi, je n’ai pas d’ailes, parce que je n’étais pas assez bien pour avoir le droit de voler. C’est papa qui me l’a dit avant de partir, en m’ébouriffant les cheveux tout en évitant de regarder mes yeux. Un jour, je me l’arracherais, le rouge… Quand le poids de la peine qu’il me cause aura dépassé le reste de ce que je suis. Le mensonge est une partie de ce monde… Je déteste ce ‘sekai’ (mot japonais pour monde) parce qu’il est affreux… Moche et dégoûtant… Les gens sont intolérants, ils mentent et les sorciers sont les pires. Moi ? Je n’aime que les enfants de moldus !

+ Relations avec les autres :

'Il y a une fête chez...'
'Oui, maman.'
'Mukuro, t-tu... Tu t'en fiches?'
'Oui, maman.'
'Qu'est ce que t'on fait les autres? C'est parce que c'est ce garçon c'est encore moqué de ton oei-Pas les mains sur les oreilles! Tu n'es pas sourd mukuro, PAS SOURD!'

Je dois m'enfuir, parce que les anges veulent toujours me punir. Ils disent que je ne suis pas comme eux. Puisqu'ils ont des ailes, je pense qu'ils ont le droit de me jeter les mots et les pierres à la figure. Je pose mes mains sur mes oreilles et je garde l'oeil rouge ouvert tout en fermant le bleu. Ce serait si bête, si idiot qu'une pierre heurte le déformé mais je fais attention... Mon caractère, ma peur des autres, me rend solitaire, mais je ne suis pas méchant. Un jour, ma maman m'a dit que je faisais pitié et c'est exactement ça. Je suis le plus pitoyable des sorciers, le plus pitoyable des fils et je vis dans le plus pitoyable des mondes. Alors laissez moi mettre mes mains sur mes oreilles et ne plus vous entendre. Permettez moi de courir loin de cet univers qui me donne mal au coeur...

| III | . Story



+ Je suis né. J’existe. Je suis. Moi. Qui suis-je? Mukuro ? Mukuro est né. Mukuro vit. Mukuro n'existera jamais autrement que comme une erreur. Pour qui? Maman. Je suis Mukuro, je suis, j'existe, je vis et je vous déteste. +

Je ne crois pas en Dieu, je ne crois pas en les adultes, je ne crois pas qu’il suffise de regarder les étoiles filantes et faire des vœux pour qu’ils se réalisent. Il n’y a qu’une seule chose en quoi j’accepte ‘to believe’ et ce sont mes rêves. Je veux croire en cet autre monde dans lequel je tombe souvent, un univers dessiné par mes soins qui ne cherche pas juste à blesser… Maman ne pense pas comme ça. Maman, elle croit en l’argent, au pouvoir et en elle-même. C’est pour ça que lorsqu’elle m’a vu, quand son regard a croisé le mien, à l’instant où mon œil rouge et ses verts se sont aperçu… Elle a hurlé. Je n’étais qu’un bébé, un être insignifiant à qui elle faisait peur, alors j’ai crié à mon tour. Tout le personnel de l’hôpital pensait qu’il y avait un meurtre qui avait lieu en nous entendant. C’est un peu ça… En un sens. Mon père a tout fait pour la calmer, c’est lui qui m’a tenu dans ses bras, m’a sourit et m’a murmuré que je serais toujours spécial mais si merveilleux. C’est parce que j’étais si original que c’est Papa qui m’a donné mon prénom, quelque chose qui venait de son pays… Mukuro.

Ces deux là, mes parents, se sont rencontrés à cause, pas grâce, de leurs familles respectives. Après tout, ce sont tout deux des sangs-pur.. Ca veut dire quoi ? Qu’ils sont idiots, stupides et viennent du groupe de sorcier le plus ancien. Moi aussi je suis ainsi, sauf que je n’aime pas l’ordre établit. Je souhaite pouvoir l’envoyer très loin, le balayer d’une main. Dans ma famille je ne suis rien, si ce n’est une sorte d’hérétique. Puisque je m’habille comme un moldu, que je pose mes mains sur mes oreilles et que je déteste la magie, je suis une sorte de traître. Si un enfant ne comprend pas forcément les mots, il sait si jamais les paroles sont méchantes ou gentilles. Un gamin ce n’est pas un jouet, ni non plus un adulte en miniature. Un enfant c’est… Un ange. Dans ce monde, il n’y a presque que des anges. Des gentils, aux grandes ailes blanches et des plus sombres, aux ailes noires de gens. Plus on grandit, plus les ailes se ternissent… Moi ? Je n’ai pas le droit d’être un ange, je n’ai pas d’ailes. Je dois me contenter d’observer les autres voler et je suis tout seul… Depuis mon premier jour de maternelle.

Les mots ‘je t’aime’ sont une hérésie. Un mensonge que maman prononce pour me faire croire que tout va bien. Peut-être que si elle me considère comme son fils ça ira, peut-être qu’un jour elle me regardera dans les yeux sans trembler ou pleurer ? Qui sait… En attendant, moi je pose mes mains sur mes oreilles et je fais semblant de ne pas entendre. Mais avant je ne faisais pas ça. Quand Chrome est venue au monde, j’avais un an et demi, donc je ne comprenais pas. Pourtant, je ne me suis jamais plaint qu’on ne m’accordait plus d’attention à cause d’elle… Puisque je n’ai jamais eu d’attention… De la part de maman tout du moins, parce que papa, lui il jouait avec moi et me lisait des histoires. Souvent, maman pleurait et il lui disait pardon. ‘A cause de toi, regarde ce que j’ai engendré ! Regarde ses yeux !’ Je crois que c’était de ma faute.

J’avais deux ans et demi quand j’ai commencé la maternelle. Parce que je ne souriais pas et ne pleurais pas, les autres ne m’aimaient pas beaucoup. Ce n’était pas amusant de jouer à leurs jeux stupides, moi je m’asseyais dans un coin de la cour et je regardais le ciel. Peut-être qu’ainsi je verrais passer un ange, voilà ce que je devais me dire. Les autres riaient de moi, mais je ne m’en rendais pas compte. C’était comme quand on me bousculait par accident. C’était une stupide école pour enfants sorciers, un lieu idiots où on nous disait qu’être sang-purs était une chance, un don et que plus tôt on étudiait la magie, mieux c’était. Lorsque j’eu six petites années, papa se tailla de la maison. Parce que maman lui faisait peur, alors il a prit Chrome et il est sortit de la maison avec sa valise. Je ne voulais pas rester moi, alors j’ai attrapé sa chemise avec une petite main et je l’ai regardé, sans afficher de véritable expression. Le mot que je voulais dire était ‘reste’ mais rien n’est sortit de ma gorge. Papa c’est alors penché vers moi tout en m’ébouriffant les cheveux. C’est alors que j’ai dit quelque chose, une phrase idiote d’enfant… ‘Papa, pourquoi je ne peux pas voler dans le ciel ?’ et la réponse fut ‘Parce que tu ne le mérite pas Mukuro. Tu ne seras jamais un ange. Mais je t’aimerais toujours…’ Et il est partit, sans un regard à ma mère qui pleurait.

En primaire, j’ai écouté, vraiment, j’ai fais un effort, je voulais comprendre ce monde et les anges. Un jour mon horrible institutrice nous a parlé de gens qui étaient aveugles, sourds et muets. Apparemment, elle ne les portait pas dans son cœur puisqu’elle a dit que les personnes ainsi ne devait pas exister. C’est alors qu’un garçon de ma classe a lancé tout fort ‘Et Mukuro, il devrait pas exister non plus, hein madame ?’ La réponse fut ‘Je ne crois pas, en effet.’ . Ils ont rit, se sont moqués de moi, alors, j’ai lentement mit mes mains sur mes oreilles et je me suis rendu compte que je ne les entendais presque plus. Pour la première fois de ma courte vie je me suis mit à pleurer, mais contrairement à ce que pensaient ses idiots, ce n’était pas par tristesse ou par peur. J’étais juste heureux, j’avais trouvé le moyen de ne plus entendre les anges. Ainsi, lorsqu’il fallut pour nous faire les vœux de Noël cette année là, tradition que papa a transmise avant de partir, j’ai écris ce que je souhaitais sur ma tablette en bois avant de la tendre à maman. Cette dernière m’a giflé.

" Je veux être sourd. "


Contrairement à la plupart des sorciers, je n’ai jamais manifesté mes pouvoirs d’une quelconque manière, malgré le fait que ma famille voulait me voir à l’œuvre. Maman souhaitait tellement prouver que son fils valait quelque chose… Quand j’ai eu sept ans, on a déménagé… Elle ne supportait plus la branche familiale de papa, ne voulait plus voir le japon. Elle ? Elle est Irlandaise à la base… Ainsi donc nous sommes partit, me coupant un peu plus mes chances de revoir un jour ma petite sœur. Maman m’a dit de l’oublier, qu’elle n’était qu’un souvenir, un rêve perdu. Je crois… I ‘believe’ dans les rêves. J’ai fais le vœu, ‘wish’ de ne jamais, au grand jamais, effacer le visage de la seule personne en ce monde qui me souriait vraiment.

" Parce qu’elle est ma sœur, je l’aime. Parce que je l’aime, je la retrouverais. Puisque je la retrouverais elle m’apprendra un jour à sourire."

Ce ne fut pas l’Irlande, mais l’Angleterre, un lieu pluvieux qui semblait dire aux gens que la vie était grise, sans le moindre espoir. Je me promenais au milieu des anges mais aucun ne me voit. A l’école, sorcière cette fois encore, je regardais le ciel, parce que je n’avais pas ça à faire. Les autres ne comprenaient pas, les autres ne m’aimaient pas. Les enfants sont parfois cruels et blessent sans se rendre compte à quel point… Ainsi, je gardais mes mains sur mes oreilles, tout en songeant avec amertume que jamais je ne serais un ange, que papa avait raison et que c’était parce que je n’étais pas digne, parce que j’avais souillé l’honneur, que je ne méritais pas cette chance. C’est pour ça que j’ai fais quelque chose que je n’aurais dut faire. Avec ma paire de ciseaux d’enfants, j’ai tracé un trait, une marque autour de mon œil, parce que je voulais l’arracher, le détruire… Mais on m’a arrêté. Maman a dit que je ne devais pas agir comme ça, que j’étais merveilleux et qu’elle m’aimait… J’ai mis mes mains sur mes oreilles pour ne plus l’entendre.

J’avais dix ans le jour où j’ai découvert que j’étais allergique aux chats. Mais ma mère était si fière de son nouvel animal, un chaton au pelage blanc et aux yeux d’un bleu étincelant… Je passais après la boule de poil. Maman disait que ce n’était qu’une toute petite allergie de rien du tout. Un jour, l’animal est entré dans ma chambre et a dormit au pied de mon lit. Le matin au réveil, il est venu se coller à moi et j’ai fais un malaise. Cinq jours à l’hôpital pour m’en remettre. On a toujours le chat et je dois m’amuser à l’esquiver dès que je le vois arriver. Simplement, il prend ça comme un jeu alors il me suit. Moi ? Je n’ai pas d’animal à moi, maman dit que je suis trop immature pour ça et qu’un enfant ne peut pas s’occuper d’un être vivant. C’est pour mon bien, parce qu’elle m’aime… Je finis par ne plus enlever mes mains de sur mes oreilles.

Près de ma grande maison, il y a un marché. Mais pas un avec des fruits et des légumes, mais plutôt avec pleins d’objets merveilleux. J’y est dépensé beaucoup d’argent, maman m’a donné de la monnaie moldue pour que je fasse ce que je veux. J’ai acheté une paire de chaussure blanches qui s’appellent des baskets et des vêtements. Le lendemain, maman m’a vu avec et m’a dit que j’avais mal agis, que comme ça je faisais plus moldu que sorcier. Et puis, elle a vu le cache sur mon œil. Vous savez, un cache médical, que l’on met parfois quand on a mal aux yeux… Elle a ouvert la bouche pour me dire je ne sais quoi de mal… Alors, j’ai mis mes mains sur mes oreilles et je suis passé à coté d’elle sans lui donner la moindre attention. Une fois dehors, je me suis promené, saluant quelques enfants moldus qui me renvoyèrent parfois le coucou. Une petite fille et son frère qui habitaient à côté de chez moi sont même venu me voir pour me demander si j’étais nouveau dans le quartier. C’était… Un peu le cas en un sens… J’ai répondu oui et on a joué ensemble. Bien sûr, je ne souriais pas, mais au fond de moi, je me sentais bien. Ils n’avaient pas de chats, ils étaient gentils et m’offraient tout le temps des gâteaux… L’un d’entre eux, le garçon, me fit un jour remarquer que j’étais très maigre et j’ai acheté des vêtements amples pour cacher mes côtes saillantes. Maman me faisait faire pleins de plats composés de légumes, puisqu’elle était végétarienne et que je devais faire de même, pour mon bien. Le problème, c’est que je n’aime pas les légumes, donc je ne mangeais presque pas…

+ Un jour je tombe. Je joue au basket avec les voisins et d’un coup, mon monde va noir. Ténèbres, douleur, cris... Médecins qui crient sur maman. Maman qui pleure. Elle promet de faire plus attention. On me dit de manger. Je me sens faible. Julietta m'amène des fleurs et Lucas des gâteaux. Je ne souris pas. Parce que je suis Mukuro et que je ne suis pas un ange, alors qu'eux sont les plus purs et les plus beaux que je n'ai jamais vu. +

C’est de leur faute, c'est à cause d'eux que je ne mange pas, à cause de mes amis. Maman ne veut plus que je leur parle. Je me contente d’obéir, parce que je ne sais faire que ça. Elle me dit que je suis gentil, qu’elle m’aime. Alors, de nouveau je pose mes mains sur mes oreilles et j’attend qu’elle se taise. Maman maman, tu me fais du mal… Maman maman je ne t’aime pas moi. Et finalement, je me retrouve encore à fuir, manquant de donner un coup de pied dans cet abruti de chat tandis que je me monte m’enfermer dans ma chambre. Je ne sors plus de la journée, ni le lendemain… Inquiétude. Alors, maman ouvre la porte avec sa baguette et entre. Les murs de ma chambre avec leur papier peint bleu ciel, sont couverts de dessins d’anges avec marqué la même phrase, encore et encore…

" Je veux être sourd. "

Maman n’est plus entrée dans ma chambre après ça. Elle se disait fatiguée, lassée de devoir me supporter. Je ne répondais jamais, de toute manière je me fichais qu’elle puisse aller mal. Puis, j’eu onze années. Une de trop peut-être, une nouvelle année avec juste un gâteau, maman qui me donnait un cadeau qui ne me plaisait pas et sans personne avec qui jouer. Cette fois-ci, j’avais eu un kit de quidditch en cadeau avec les différentes balles. L’année d’avant, on m’avait offert un balai. A quoi bon, je déteste le sport. Mais maman ne le comprend pas, elle est sûre que si j’essaye je vais aimer. Je me regardais dans le miroir, celui qu’il y a dans ma chambre et d’un seul coup, j’ai pris le premier objet qui me tenait dans la main, un presse papier en cristal en l’occurrence et je l’ai lancé de toute mes forces. Le bruit du verre qui se brise a attiré maman qui m’a demandé si je n’étais pas fou. J’ai brodé ça en accident, mentant d’une manière gauche mais qui a sut convaincre. Logique, puisque que je ne mentais jamais. Mon geste m’a parut sans fondement après coup. Je n’ai jamais compris ce qui m’avait prit, moi qui était toujours si calme. Peut-être que quelque chose en moi était en colère ? Non… C’est impossible… Si idiot.

Et puis, par une sublime journée de pluie, assez habituelle pour le pays je vous l’accorde, quelque chose a heurté ma fenêtre avant qu’un bruit de glissement se fasse entendre. Bah, ce n’était pas si inhabituel après tout. Chez les sorciers, ce sont des hiboux qui transportent le courrier et comme ma chambre est la seule dont la fenêtre est quasi-ouverte en permanence, je fais aussi office de piste d’atterrissage pour les facteurs à plumes. Mais de temps en temps, y’en avait toujours un pour pas voir que j’avais fermé et un bruit semblable à celui là venait me réveiller de ma léthargie habituelle. J’étais donc allé ouvrir pour voir un hibou en colère me regarder avant de me mordiller la main en guise de punition. Après avoir posé l’animal sur mon épaule et avoir prit le courrier entre mes mains, je m’étais assis sur mon lit pour l’ouvrir. Généralement, j’ouvrais toutes les lettres, même si le destinataire n’était pas ma personne. Ca me permettait de passer le temps. Cependant, ce jour là, mon visage afficha une légère expression de surprise rare en voyant que cela m’était destiné... Mes yeux s’écarquillèrent légèrement à la lecture du parchemin tandis que hibou mordillait une mèche de mes cheveux. Me redressant, je me rendis vers ma mère qui me sauta quasiment dessus en me disant que s’était bien, qu’elle était rassurée et que je n’étais pas un cracmol, dieu merci ! Puis, elle dériva dans un discours à propos de la fierté de la famille et je mis mes mains sur mes oreilles en regardant le hibou qui devait en avoir autant marre que moi.

+ Je n’ai pas pleuré quand maman m’a serré dans ses bras avant de me laisser partir. Je n’ai sourit non plus, ni même parler. Je suis juste partit, avec mon sac à dos et ma valise… Embarqué dans un immense voyage au pays des anges noirs et impurs, les sorciers. Je crois bien que je me souciais pas vraiment de savoir où j’allais, je ne me préoccupais de rien. Ce n’est pas dans mon caractère après tout. Après avoir arraché le cache médical que maman avait voulu que je mette, même si elle n’aimait pas ça sois-disant que ce serait mieux pour moi, j’eu l’impression de pouvoir enfin respirer. J'étais en vie... 'I was alive' pour la première fois de ma vie... 'for the first time'... Sans personne pour me contrôler. Sans personne pour me dicter ma conduite... C’est ainsi que l’ombre d’un sourire se dessina sur ma figure tandis que je remis quelques mèches de cheveux devant mon œil rouge. Il était tant de voir les anges impurs à présent…Notos? Une maison. L’endroit où j’ai fini. Pour quelle raison ? Pas assez neutre ou pas suffisamment loyal… Notos, ceux qui refuse le changement. La vérité ? Moi je m’en fiche pas mal de savoir ma maison. Tout ce qui compte s’est d’observer les anges, n’est ce pas ? Lors de la première semaine, on a chuchoté derrière mon dos à propos de mon regard. Alors, j’ai posé mes mains sur mes oreilles en regardant les autres. Je les détaillais avec calme, sans me préoccuper de leurs regards en colère.

Maman m’a envoyé un cadeau. Un simple ruban d’un bleu dégradé passant de l’océan à l’azur. Je pense qu’elle n’en voulait plus, mais la signification de cet objet m’a fait cessé de penser au monde. Parce qu’a cause de ce ruban, je ne serais jamais libre. C’était le signe que jamais, au grand jamais, je n’aurais le droit d’être seul. Maman serait toujours là, s’incrustant dans ma vie avec un amour faux, comme une promesse qu’on transforme petit à petit en mensonge. J’ai entouré le ruban autour de ma main et j’ai serré, jusqu'à me faire une marque, jusqu'à avoir mal… Mais je n’ai pas pleuré… Ce n’est facile de tenter d’avoir du courage parfois… Je fais un peu pitié de toute manière. C’est ainsi, que même de nos jours, les gens ne m’aiment toujours pas. Je pourrais faire tout ce que je veux, jamais je ne pourrais être assez fort pour protéger quelqu’un ou bien le réconforter. Moi je suis juste un lâche qui rêve de devenir sourd pour ne plus entendre les méchantes personnes. Celui qui déteste les autres mais qui ne fait que les regarder. Un pêcheur qui tente d’attirer le mal vers lui au travers des autres… Je suis coupable de susciter la colère et mérite la punition pour ne jamais me défendre…


Pourtant, je ne suis pas complètement seul en permanence… J’ai un ami… Une personne, en qui je crois…‘Trust in you’ . Son nom est Snorri. Au début, lorsque je l’ai rencontré à un dîner de famille des plus ennuyeux, il m’a surprit. C’est le seul qui se cachait également sous une table. L’unique personne qui m’a enlevé les mains que je mettais sur mes oreilles doucement pour me demander la raison de ma peine. J’étais si surpris que je lui est balancé mon histoire d’ange sans y penser. Malgré cela, il n’y a pas de regret en moi… Malgré nos deux années d’écarts, j’ai tout de même le droit de traîner avec lui. Je le déteste. Je l’admire. C’est complexe à expliquer je pense… Je ne peux m’empêcher de l’envier pour toujours être comme il est, mais d’un autre côté, je ne voudrais surtout pas être lui. Lui, il pourrait me demander ce qu’il veut, m’ordonner ce qu’il veut… Je serais toujours à ses côtés, parce que c’est mon modèle.

Quatre années ici et je n’ai pas changé… Si ce n’est que maman m’a fait un cadeau intelligent. Un appareil moldu pour écouter de la musique. C’est peut-être fou, pourtant, je sais que son souhait, ‘wish’, était que je refuse son présent. Ainsi, elle aurait put croire que je voulais changer, pour lui plaire. Maintenant, quand j’ai mes écouteurs sur les oreilles, c’est un peu comme si j’étais sourd. Les chansons que j’écoute sont toujours mises très fort, mais en réalité, je n’y prête pas tellement attention. C’est la version moderne de mettre mes mains sur mes oreilles, je crois. Je me sens mal en ce moment. J’ai la tête qui tourne et l’impression que tout va s’effondrer… Maman est malade. Son corps la fait souffrir, elle dit que ce n’est rien et qu’elle m’aime. Ca me fait peur… Parce que maintenant… Maman à l’air de le penser vraiment. La dernière fois que je l’ai vue, assise sur son fauteuil, elle a ouvert la bouche pour dire quelques chose mais j’ai fermer les yeux et poser mes mains sur mes oreilles pour ne pas entendre. Mais étrangement, l’espace d’un instant, fraction de seconde dans le temps, j’ai sentis un ‘merci’ qui me traversait. Le problème…C’est que moi… Je la déteste encore. Comme je vous déteste tous…

S’il vous plaît, aidez moi à devenir sourd.



Prénom(s) ou Surnom(s): Salima
Âge: 17 ans (le 13 janvier XD)
Avis sur le forum ? Les couleurs sont très jolies, j'adore le fond et tout est magnifique <3